Article paru le 26 Septembre 2017 dans Les Echos Solutions - Auteur Michèle Raulin Les femmes restent sous-représentées dans les postes managériaux, à tous niveaux et dans la plupart des organisations. Les causes en sont multiples, mais les femmes disposent de vrais leviers pour affirmer leurs compétences managériales. Les organisations traditionnelles Françaises…Ces dernières conservent culturellement un management «à dominante masculine» : alors que 54% des diplômés en Master sont des femmes (Eurostat, 2013), elles restent sous-représentées dans le haut des organigrammes. Elisabeth Badinter chez Publicis, Sophie Bellon chez Sodexo, Isabelle Kocher chez Engie : seulement 3 femmes parmi les dirigeants du CAC40, dont aucune PDG… Certes, ces hautes sphères ne concernent que quelques élu(e)s. Mais les femmes ne représentent que 30% des postes d’encadrement des groupes du CAC40 (Observatoire Skema, 2015), en recul par rapport à 2014 ! Ce sont les effets d’une « cooptation » – souvent inconsciente – qui privilégie des profils similaires au management en place – donc masculins -, de préjugés sur la capacité des femmes à répondre aux attentes de mobilité et de disponibilité, ou encore de stéréotypes tenaces sur le style de management féminin. Pourtant, la filière RH est féminisée à 81% (Deloitte/ANRH, 2015). Les femmes seraient donc actrices de leur propre sous-représentation ? En fait, 62% des DRH sont des hommes ! Mesdames, à vous de jouer !6 clés pour affirmer votre leadership
On commence même à voir apparaître dans certains groupes des fonctions dédiées à l’émergence de managers femmes. A suivre donc… Michèle Raulin Les Echos Solutions
1 Commentaire
Vous connaissez bien sûr l’adage : « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Cette expression est devenue ces dernières années un véritable slogan pour la promotion du travail en équipe. Les vertus du collectif sont à mes yeux incontestables et indispensables. Mais la première partie de cette maxime est-elle fondée ? L’idée sous-jacente est que l’absence de concertation avec d’autres permet de gagner du temps. J’aimerais poutant ici aborder cela sous un autre angle, pour voir si véritablement, jouer sa partition en solo permet d’aller « plus vite » : Dirigeants, managers, entrepreneurs, sont souvent seuls face à la prise de décision. A la tête de leur business, le nez dans le guidon, il leur est parfois difficile de prendre de la hauteur. Le coaching professionnel dans ce cas leur permet de prendre du recul ou de la hauteur, de regarder les choses sous un autre angle, de se poser et de réfléchir différemment, afin de « trouver la clé » et prendre les bonnes décisions. Précisément, en parlant de clé, je vous propose l’histoire de l’homme qui les avait perdues, ses clés ! Cet homme est agenouillé sur la chaussée, sous un réverbère, cherchant à tâtons quelque chose. Les passants le regardent, intrigués, quelqu’un s’arrête et lui demande : « Vous cherchez quelque chose ? ». Lui de répondre « oui, mes clés ! ». Le passant se met à l’aider, et les voici tous deux à tourner autour du réverbère, tantôt agenouillés, tantôt debout, à chercher les clés... Au bout d’un moment, le passant se relève et lui demande : « Etes-vous sûr de les avoir perdues ici vos clés ? ». L’homme se relève à son tour, se tourne vers son interlocuteur et lui dit : « non, je ne crois pas. » Le passant, interloqué, lui demande : « Mais pourquoi les cherchez-vous ici alors ? ». Et l’homme de lui répondre : « il n’y a qu’ici où il y a de la lumière ! » Vous avez compris où je veux en venir : Trop souvent, nous restons dans nos schémas de pensée habituels. Nous hésitons à sortir de notre zone de confort, nous cherchons les solutions là où nous avons l’habitude de regarder, « sous le réverbère ». Or, les solutions ne se trouvent pas là où se situe le problème ! Lors de mes coaching, j’emmène mes clients explorer les « chemins de traverse » (à la façon d’Harry Potter, Haut Potentiel par excellence !), ces zones où ils n’ont pas l’habitude d’aller mais où, pourtant, ils peuvent trouver les options et les solutions qui vont leur permettre d’atteindre leurs objectifs. J’ai le privilège de coacher régulièrement des dirigeants et des managers, souvent issus de grands groupes, ainsi que des entrepreneurs, forts d’expériences riches et multiples. Et ma pratique m’a confortée dans cette approche : C’est en sortant de leur zone de confort, grâce au coaching, qu’ils parviennent à se décentrer pour mieux se focaliser ensuite sur ce qui est essentiel à la recherche de la solution. Car sortir des sentiers battus, penser « out of the box », n’est pas facile à mettre en œuvre seul en réalité. La prise de conscience par le dirigeant ou le manager est en général assez rapide, mais la mise en pratique est plus délicate. C’est là où le coaching apporte une véritable valeur ajoutée. J’aime pratiquer au cours des séances la « confrontation bienveillante », et les résultats sont souvent frappants. La sortie de la zone de confort est, certes, parfois incommode, mais indispensable pour parvenir à se décentrer et trouver des solutions innovantes, efficaces et adaptées à l’atteinte des objectifs. Alors non, tout seul on ne va pas plus vite, mais bien accompagné, on peut aller à la fois plus vite ET plus loin ! Michèle Raulin J'entends souvent parler de la difficulté d’intégrer les jeunes générations dans l’entreprise. Cependant, on évoque beaucoup moins l’apport que cette génération Y (et bientôt « les Z ») représente pour le développement et les bons résultats de l’organisation: leur façon de penser à 360°, leur culture du digital, si elles bousculent en effet les organisations traditionnelles, sont un immense atout. Ceci pose un double défi pour l’entreprise :
Le modèle traditionnel de gouvernance commence à être bousculé ! L'initiative récemment prise par le Groupe Accor me paraît très intéressante pour aborder cette problématique : celle d’un comité exécutif parallèle, dédié aux jeunes générations, et qui brise le plafond de verre puisqu’il y aura plus de femmes que d’hommes ! Qu’un groupe de cette taille enclenche une dynamique qui évoque le concept « d’entreprise libérée » est à mon avis un coup de projecteur fantastique sur cette philosophie d’entreprise. Chez MoovOne, nous sommes convaincus que ce type de gouvernance va se développer. Nous avons d’ailleurs créé à cet effet une commission qui réfléchit à l’aide que nous, à ce jour plus de 25 Consultants Partner MoovOne, pouvons apporter à l’organisation pour libérer les talents. Alors, d’accord avec Accor ? Michèle RAULIN |
AuteurMichèle Raulin. Archives
Décembre 2023
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